Historique

De 1980 à 1993, j'ai cultivé un jardin à Werbomont sur une parcelle de terre appartenant à mes parents chez qui je me rendais chaque samedi. Mon enfance passée à la campagne entre ma famille, l’école et les travaux des champs ont modelé en moi un vif intérêt pour l’agriculture qui, par la force des circonstances, m’ont mené vers l’agriculture biologique que je pratique en amateur dans la mesure de mes possibilités en temps et en moyens.

Après quinze annĂ©es d’utilisation d’une « actibèche Â» qu’un ami agro-biologiste m’avait offerte, l’idĂ©e m’est venue de rĂ©aliser un système motorisĂ© qui rĂ©aliserait la mĂŞme fonction. L’ Â« actibèche Â» est un outil manuel qui permet d’aĂ©rer le sol sans retournement en vue de l’ensemencer. Elle est composĂ©e d’un double manche et d’une fourche munie de dents de 25 cm, sa largeur Ă©tant de 40 cm.

L’existence et l’usage de cet outil ont été déterminés par les critères de l’agriculture biologique en ce qui concerne le travail du sol. Les deux principaux critères sont, d’une part, le travail du sol sans retournement afin de ne pas perturber la vie bactérienne et d’autre part la nécessité de ne pas créer une semelle de labour.

Le jardin que je cultive avait été réalisé au départ sur une parcelle piétinée par les veaux, ma naïveté de jardinier débutant m’avait fait penser que cette terre aurait été fertilisée par les excréments, quelle ne fut pas ma surprise de voir un véritable petit lac se former après de fortes pluies et d’autre part constaté une mauvaise germination des graines.

Aujourd’hui, grâce Ă  l’utilisation de cet outil et l’application de compost en surface, la terre devient grumeleuse et facile Ă  travailler avec un meilleur drainage et une meilleure rĂ©tention de l’eau. En cela, on peut penser que le labour profond, le gigantisme du matĂ©riel agricole et l’application de produits chimiques dĂ©truisent l’humus et sont parmi les causes des inondations et de la dĂ©sertification.Touchant un besoin fondamental de l’homme, c’est Ă  dire sa nourriture, après plusieurs dĂ©monstrations et rencontres avec des agrobiologistes ou non, un intĂ©rĂŞt pour ce système est nĂ© chez les personnes conscientes de ces problèmes. L’ayant actionnĂ© devant l’agriculteur qui loue les terrains de mes parents, celui-ci m’a dit : « Avec ce système, il n’y a plus de semelle de labour Â» et de lui rĂ©pondre : « C’est pour cela que je l’ai rĂ©alisĂ©. Â»