Famille :La moule fait partie des bivalves (ou lamellibranches).
Nom latin :Mytilus edulis
Autres noms :
Taille : Atteint habituellement une longueur de 8 cm.
Description : Les valves symétriques de sa coquille se referment grâce à deux muscles adducteurs.
En général de couleur bleue, parfois brunâtre ou jaunâtre chez les jeunes individus.
Intérieur blanc nacré, bordé de bleu. Le pied sécrète un faisceau de filaments soyeux, le byssus,
qui permet la fixation de l'animal sur un support naturel (rocher) ou disposé pour le captage (pieu, corde).
La moule dispose d'un système digestif, d'un système circulatoire ouvert, d'organes reproducteurs et
d'un système nerveux élémentaire.
Habitat : La moule vit principalement dans la zone des marées (dans les zones abritées
ou sur les côtes rocheuses exposées), mais peut aussi se rencontrer à plus grande profondeur.
Sites :
Mode de vie :
Les moules ont de nombreux ennemis, classés en trois groupes, selon leur mode d'action.
Les prédateurs
Ils se nourrissent de moules. Parmi eux, des oiseaux marins (goélands, macreuses, oies bernaches, ...), d'autres mollusques
(étoiles de mers, bigorneaux perceurs), des crustacés (crabes).
Les compétiteurs
Ils ont les mêmes sources de nourriture que la moule. Leur prolifération sur un lieu d'élevage peut donc réduire
la quantité d'aliments nécessaire à une bonne croissance de la moule. Les principaux compétiteurs sont les crépidules et les balanes.
Les parasites
Ils vivent dans la moule qui les abrite à ses dépens : petits vers mytilicoles ou minuscules crabes appelés pinnothères.
Reproduction : Les sexes sont séparés. Elles se reproduisent de mars à juin (à partir de l'âge de 12 mois environ)
en émettant leurs ovules et spermatozoïdes dans l'eau de mer où a lieu la fécondation.
L'activité de leur glande sexuelle dépend des saisons et traverse quatre stades.
Stade O : C'est une phase de repos (pas de produits génitaux) pendant laquelle la moule accumule des réserves lipidiques
et glucidiques.
Stade I : La glande sexuelle se développe.
Stade II : Le manteau se colore : celui de la femelle devient rouge orangé et celui du mâle jaune crème.
Stade III : C'est le stade de la maturité sexuelle et de l'émission (en une ou plusieurs fois) des gamètes. |
Les gamètes se rencontrent au gré des courants. Quelques heures après la fécondation apparaît une larve, qui mène une vie
planctonique avant de se métamorphoser. La coquille se forme, le tube digestif devient fonctionnel ;
cette larve véligère(*) mesure alors 90 micromètres. Après la formation du pied, elle cherche un support pour se fixer
et se métamorphoser en jeune moule.
Dans nos régions, la fixation des larves s'observe principalement au printemps mais peut aussi avoir lieu à la fin de l'été.
La jeune moule se fixe grâce à son byssus, mais cette fixation n'est pas définitive et la moule pourra éventuellement se déplacer
pour rechercher un endroit plus favorable. Elle prend alors le nom de naissain (appelé aussi "nouvelin" par les mytiliculteurs).
A l'âge d'un an, une moule "sauvage" mesure approximativement 2 cm. Mise en culture dans l'Oosterschelde,
elle atteindra la taille commercialisable de 5-6 cm en deux ans. Dans d'autres régions, la croissance pourra
être encore plus rapide et une jeune moule de ± 0,6 cm pourra atteindre une taille de ± 5 cm,
en seulement cinq mois avec une croissance maximale de juillet à fin septembre.
(*)Larve véligère : larve pourvue d'un velum, disque mobile pourvu d'une couronne de cils. Le velum est mobile :
il peut se rétracter entre les valves et ainsi permettre à la larve de nager.
Nourriture :Elle se nourrit en filtrant l'eau, aspirée grâce au siphon inhalant puis filtrée par les filaments
des branchies qui agglomèrent dans du mucus les éléments nutritifs (phytoplancton, zooplancton et autres matières organiques).
La moule est capable de récupérer la totalité des particules de seulement 3 à 5 micromètres et la moitié de celles n'ayant que
1 à 2 micromètres, le reste passant à travers les branchies. Les sédiments, les particules trop grosses pour être ingérées
par la bouche sont rejetées par le siphon exhalant (pseudo-fèces). Les branchies servent aussi à la respiration.
Les aliments retenus sont acheminés à la bouche par les palpes labiaux puis passent par l'oesophage qui conduit à l'estomac
où ils sont digérés (le tissu verdâtre qui donne sa couleur à l'estomac est la glande digestive).
Les résidus de la digestion sont ensuite acheminés par l'intestin jusqu'à l'orifice anal qui débouche dans le siphon exhalant.
Les moules filtrent de 0,5 à 5 litres d'eau de mer par heure selon la salinité, la température, la turbidité de l'eau.
Si une croissance optimale n'est possible que dans un milieu où la nourriture est riche et abondante, il faut savoir que,
quelle que soit la concentration des différents éléments nutritifs en suspension, les moules ne retiennent que ce qui
leur est nécessaire : l'excédent est rejeté sous forme de pseudo-fèces.
Cuisine :Moules marinières
Intérêt :Rôle considérable, comestible très apprécié. Fait l'objet d'une culture intense (mytiliculture).
Rien que pour l'Oosterschelde, la production annuelle est de l'ordre de 30.000 tonnes!
Danger pour l'homme :La quantité d'eau filtrée par une moule peut être très importante
(une moule de 7 à 8 cm filtre en moyenne 1,8 litre/heure) et par là même, la quantité de toxines
d'origine phytoplanctonique qui sera éventuellement accumulée à certaines périodes de l'année.
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